Sarah Nonnenmacher, naturopathe & conseillère en symptothermie

Pourquoi décembre t’essore et comment ne pas y laisser ta peau

Décembre ce challenge

Tu es crevée en décembre ? Bonne nouvelle : c’est normal.

Décembre, c’est comme le scénario final d’une campagne de jeux de rôles. Tu arrives pleine de bonnes intentions, fière et heureuse d’avoir survécu à toutes les péripéties de l’année, prête à plonger joyeusement dans la magie des fêtes, et… Vlan ! Avant même que tu ais eu le temps de dire ouf, c’est le chaos.

Il fait froid, il fait moche, il fait nuit. Tu dois braver la foule en sprintant pour acheter trois noisettes et un paquet de serviettes périodiques. Tu enchaines le marathon des cadeaux, les Pères Noël secret et les appels téléphoniques interminables pour réconcilier Tata Josette et Tonton Marcel. Tout en guérissant de la grippe et en tenant laborieusement les deadlines du quotidien. Bref, on est très, très loin du doux « Esprit de Noël ».

Si tu te sens plus fatiguée que d’habitude en décembre. Si ton cycle fait du grand n’importe quoi avant les fêtes. Et si ton énergie disparait plus vite qu’un chocolat de ton calendrier de l’avent… Tu n’es pas seule.

Et non, ce n’est pas parce que tu es mal organisée, ni parce que tu manques de joie de vivre. C’est juste que décembre est objectivement un mois épuisant. Encore plus si ton cycle est perturbé, si tes règles approchent ou si tu es en pré / périménopause.

Dans cet article, je vais t’aider à comprendre :

  • Pourquoi décembre est fatiguant
  • Comment repérer les signaux d’alerte dans ton cycle et ailleurs
  • Et surtout comment traverser ce mois sans finir sans finir en chamallow brûlé

 

– Toute référence à un film de Noël est purement fortuite 😇 –

 

Décembre, un environnement hostile

Décembre est un mois magique et festif. Mais c’est aussi un mix entre entre un stage commando au pôle nord et la maison des fous des 12 travaux d’Astérix. Et quand on regarde ça de plus près, c’est logique d’être fatiguée, en fait.

 

1.     Envie d’hiberner ?

Si tu savais le nombre de femmes que j’accompagne qui me disent se transformer en ours dès novembre. Cette envie de t’isoler, seule, au chaud, au calme, dans un pyjama pilou avec le tome 27 d’Agatha Raisin… Ça te concerne toi aussi ? Rassure-toi, c’est naturel !

Personne n’en parle, mais tout le monde la ressent : la fatigue qui s’est installée en douce depuis la rentrée. En septembre, on donne tout. En octobre, on tire sur la corde. Et si on ne fait pas de tri en novembre, en décembre on est sur les rotules.

Les jours sont de plus en plus courts et il fait de plus en plus froid. Et ton corps s’adapte à ça. En hiver, notre métabolisme ralenti. C’est un héritage de nos ancêtres Cro-Magnon et une question de survie de l’espèce. En hiver, ils avaient moins à manger, donc moins de de sources d’énergie. Ils passaient donc naturellement en mode économie d’énergie pour survivre jusqu’au printemps. Et même si aujourd’hui nous pouvons crouler sous les plats de fête, nous fonctionnons encore comme ça. A cette saison, on a besoin de repos, de calme, de chaleur et d’histoires au coin du feu.

 

2.     Un aller simple pour l’enfer

Sauf que… le Black Friday et la frénésie des fêtes. On te demande de faire exactement le contraire de ce dont ton corps a besoin. Comme si tu avais sur un épaule un petit ange en train de piquer du nez. Et sur l’autre épaule un petit diablotin surexcité en train de brailler à tue-tête :

« Allez vas-y ! Viens, c’est le Père Noël secret du travail ! Et on va acheter mon calendrier de l’Avent en chocolat ! Ah non, attends, il y a un calendrier de l’Avent en saucisson, c’est mieux. Oh et oui, n’oublie pas ton travail, hein ! Ah oui, c’est la clôture compta, je compte sur toi pour tout faire dans les temps. Et on va faire un super menu de fête pour le 24 ! Oh, et si tu te trouvais une robe à paillettes ! Et c’est parti pour la chasse aux cadeaux ! Et on va aller au marché de Noël, hein. Obligé ! Hé dis donc, n’oublie pas ta séance de sport ! Ni l’assemblée générale parce qu’il faut y aller. Mais tout ça c’est génial. J’adore les fêtes ! Youpi ! »

Tout ceci en continuant de gérer ton quotidien alors que ton corps lutte contre la grippe, l’agenda, la météo et le burn out. Un parfait timing…

Et si ta réponse à cette frénésie est de tenir grâce aux stimulants : café, coca, chocolat. Eh bien, tu vas être déçue. Car te surcharger d’alcaloïdes, c’est t’offrir un aller simple pour un syndrome prémenstruel de l’enfer. Déjà en plein été, ça peut être compliqué à gérer pour ton corps, alors imagine ce que ça donne avec la nuit, le froid et le besoin d’hivernation de décembre…

 

3.     La pression sociale du bonheur

Décembre, c’est aussi malheureusement la fête des injonctions. Celles à être festive, heureuse, souriante, généreuse, performante, présente pour tout le monde. Peu importe ton degré d’énergie, si tu défailles sous les bouffées de chaleur, si tu te tords de douleurs pendant tes règles, ou si tu es en plein syndrome prémenstruel, à rêver d’un plaid, d’une tisane de framboisier et de ne plus parler à personne jusqu’au printemps.

Peu importe aussi si c’est une période délicate pour toi… Je vais être honnête avec toi, je connais bien cette pression. Ma grand-mère est décédée un 23 décembre. Et j’ai fait ma première fausse couche à 3 mois de grossesse un 23 décembre aussi, l’année précédente, tu sais, juste la veille du jour où on peut l’annoncer à tout le monde. Donc autant te dire que pendant quelques années, j’étais très loin de la magie de Noël. Et j’ai découvert quelque chose de vital. Tu as le droit d’être heureuse et tu as aussi le droit d’être malheureuse. Personne n’a le droit d’exiger de toi que tu sois « dans l’esprit de Noël ». Et ça ne sert à rien de te forcer. C’est peine perdue, et c’est un coup à te ruiner le moral et la santé.

 

4.     Donjons et Dragons

Si j’en reviens à notre représentation de décembre comme la séance finale d’une campagne de Donjons et Dragons, imagine-toi en héroïne (elfe ou naine ou tieffelin, peu importe) avec plusieurs caractéristiques :

  • Une barre d’énergie liée au froid et au manque de luminosité
  • Une autre liée à la charge mentale
  • Une troisième liée à la pression culturelle des fêtes
  • Une autre liée au cumul de fatigue depuis la rentrée
  • Et la petite spéciale en cadeau bonus : celle liée au cycle menstruel ou à la périménopause

Si tu devais noter ton énergie actuelle entre 0 et 5 pour chacune ces caractéristiques. 5 tu es au top, 0 tu es au fond du trou. Tu te donnerais combien ?

Pour survivre à décembre, tu n’as pas besoin d’en faire plus ni d’être plus forte. Tu as juste besoin de comprendre les règles du donjon et de recharger tes batteries énergétiques. Et c’est exactement ce qu’on va faire dans la suite de cet article.

 

Les signaux d’alerte

1.     Quand même ton café a besoin d’un café

Si tu es en phase prémenstruelle, si tu as tes règles en ce moment ou si tu es en périménopause, c’est naturel que tu sois un peu fatiguée. Si à l’inverse, tu es en phase pré ovulatoire ou ovulatoire, tu es sensée avoir de l’énergie. Donc si tu te traînes quand même du matin au soir comme un zombie, c’est que tu as déjà dépassé tes limites !

Ton cycle impacte ton énergie. Et ton énergie impacte ton cycle. Voici des signes à observer pour sortir à temps du cercle vicieux : épuisement -> cycle en vrac -> épuisement encore plus grand -> cycle encore plus en vrac etc

  • Tu as besoin de 2 cafés au lieu d’un
  • Tu te réveilles fatiguée même après une bonne nuit de sommeil
  • Tu carbures au chocolat
  • Tu luttes dans tes activités physiques et sportives
  • Tu piques du nez après le déjeuner
  • Ou en fin de journée vers 17-18h
  • Tu es incapable de résister aux tentations sucrées ou à la mal bouffe
  • Tu prends 10 minutes pour rassembler l’énergie de sortir de ton canapé

 

2.     Quand ton sommeil ne suffit pas à recharger tes batteries

Comme nous l’avons dit au-dessus, en décembre, nous avons besoin de plus de sommeil. Mais à cette période, nous avons aussi tendance à manger des plats plus riches ou à abuser d’aliments pas très sains. Si tu le fais en soirée, tu peux sentir que ton sommeil est de moins bonne qualité.

Voici quelques signes caractéristiques d’un sommeil pas assez récupérateur :

  • Endormissement difficile (pensées qui moulinent ou digestion difficile)
  • Réveils nocturnes fréquents avec ou sans rendormissement compliqué
  • Sommeil léger
  • Rêves perturbés et perturbants
  • Réveils trop tôt même quand tu essaie de faire la grasse matinée
  • Rythme décalé avec coucher très tardif et réveil très tardif
  • Coucher tard alors que tu somnoles devant la télé
  • Sensation d’avoir mal dormi sans raison particulière

 

Le syndrome prémenstruel, les règles, la pré / périménopause prédisposent à un sommeil de mauvaise qualité. Mais ce n’est pas normal pour autant. Donc pas de « j’ai l’habitude ». La question, c’est : est-ce que tu dors bien oui ou non. Et si c’est non depuis 15 ans, alors la réponse est « non ».

S’il y a une chose à laquelle tu vas devoir prêter attention, c’est ça. Car l’essentiel numéro 1 du bien-être, c’est dormir suffisamment.

 

3.     L’hyperstimulation et les émotions exacerbées

Les fluctuations hormonales ne font pas toujours bon ménage avec la frénésie des fêtes de fin d’année. Car en décembre, tout est amplifié, autant du point de vue émotionnel que du point de vue sensoriel. Et qui dit surstimulation dit risque d’explosion. Surtout si tu es hypersensible !

Voici quelques signes à observer pour te préserver :

  • Tu es capable de passer de Dobby à Bellatrix Lestrange en ¼ de seconde
  • Les petites demandes te semblent insurmontables
  • La moindre interaction sociale te fatigue
  • Les larmes te montent aux yeux devant une pub Kinder ou un film de Noël déjà vu 25 fois
  • Chaque remarque te hérisse
  • Tu n’en peux plus des lumières, de la musique, tu as juste envie d’aller te coucher au calme et dans le noir
  • Tu ressens un ras le bol profond, pas juste une « petite frustration »
  • Tu as l’impression d’être au bord d’une falaise émotionnelle et le moindre coup de vent te file la frousse du siècle tellement c’est haut et tu as peur de tomber
  • Ce qui ne t’empêche pas d’exploser (avec ou sans culpabilité)

 

4.     Une plus faible résistance au stress

Sous l’effet de la surstimulation et du cumul de fatigue, ta résistance au stress peut diminuer. Arrivée à un certain stade, tu peux arriver à une saturation nerveuse (merci cortisol et dopamine). Pour peu que tu y ajoute une compensation par le sucre et les variations de glycémie qu’elle induit, ça peut devenir difficile de gérer les événements stressants avec un degré de réponse adéquate. Si j’en reviens à ma métaphore de jeux de rôles, c’est comme répondre un bébé gobelin endormi de la même façon qu’à un dragon géant corrompu par le Chancre. C’est un peu excessif.

Quelques indices :

  • Tu réfléchis beaucoup, voire trop, voire en boucle
  • Tu réussis moins bien des tâches simples
  • Tu te déconcentres très vite
  • Tu oublies ce que tu faisais 5 minutes avant
  • Tu procrastines beaucoup
  • Tu te sens dépassée par des choses banales
  • Tu as l’impression que ton cerveau est noyé dans le smog
  • Tu exploses de façon disproportionnée comme si un simple grain de sable pouvait faire dérailler toute la machine
  • Tu te surprends à râler en boucle après un truc qui t’as stressé alors que tu l’as résolu il y a 20 minutes
  • Si tu es adepte de jeux de rôles, tu as l’impression de parcourir ta quête avec un malus de -4 à tous tes jets d’intelligence et de concentration.

 

5.     Ton corps débloque

Quelques signes que ton corps réclame une « pause » :

  • Fringales soudaines ou perte d’appétit
  • Plongée sans fin dans la boite de chocolats
  • Ballonnements, digestion ralentie
  • Sommeil non récupérateur
  • Tensions musculaires, trapèzes en béton
  • Maux de tête en fin de journée, ou parfois dès le réveil
  • Immunité en vrac, tu enchaines les virus les uns après les autres
  • Frilosité accrue dans les extrémités (pieds, mains, nez, oreilles)

Et du côté de ton cycle :

  • Retard d’ovulation
  • Retard de règles
  • Cycle qui se décale
  • Syndrome prémenstruel accentué : fringales, déprime, douleurs, transit perturbé, shopping compulsif pendant le black Friday
  • Douleurs de règles
  • Douleurs d’ovulation
  • Bouffées de chaleur
  • Brouillard mental
  • etc

 

6.     Et si tu voyais ton cycle comme un atout ?

Il est facile de se voiler la face sur les signes d’épuisement. Je le sais bien. Je l’ai déjà fait plein de fois. Mais en tant que femmes, on a un gros avantage. C’est notre cycle. Ce cycle qui nous rappelle à nous-même régulièrement. Et qui nous dit si ça va bien dans notre vie. Si tu as beaucoup tiré sur la corde ces derniers mois, ton cycle est probablement parti en vrac. Tu le vois peut-être comme une calamité, dont tu aimerais être débarrassée. Je te propose de changer de paradigme.

Et si tu choisissais de le voir comme une occasion de faire des bilans réguliers. Si tes règles sont plus douloureuses, plus abondantes, si ton syndrome prémenstruel est plus fort que d’habitude, c’est un signe. Tu peux faire le choix de l’écouter et de procéder à quelques réajustements.

Soyons honnêtes. C’est une chance d’avoir cet indicateur. Grâce à lui, tu peux t’améliorer chaque mois, chaque cycle. Et tu sais très vite ce qui te convient. Imagine si tu n’avais pas ce cycle, tu ne saurais qu’au bout de 5, 10, 15 ans que tu es partie dans la mauvaise direction ? Et quel travail de titan il faudrait faire à ce moment-là ! Toi, tu as la chance de pouvoir avancer petit pas par petit pas. C’est bien plus confortable.

 

7.     Evalue ton niveau d’énergie

En naturopathie, on considère que tu as 3 batteries. Si tu devais évaluer ton énergie sur une échelle entre 0 et 10 sur ces 3 plans :

  • énergie physique
  • énergie émotionnelle
  • et énergie nerveuse.

Sois honnête avec toi-même. Tu te donnerais combien ?
10, c’est que tu es au top de ta forme.  Et 0, c’est que tu es au fond du trou.

Si tu as moins que 7, alors il est temps de faire une pause et de te demander dans quelle phase de ton cycle tu es.

Si tu es en phase prémenstruelle ou si tu as tes règles en ce moment, c’est peut-être normal pour toi (tant que ça dépasse 5). Fais-toi le cadeau de ralentir et profites en pour faire un bilan de ce cycle. Ce qui s’est bien passé, ce qui t’a donné de l’énergie, ce qui t’en a pris, ce que tu as envie de garder et ce que tu as envie de changer. Et pour ce que tu ne peux pas changer, comment tu pourrais le gérer différemment la prochaine fois ? Profite de cette phase où l’intuition est plus développée pour trouver de nouvelles pistes. Et tu pourras ainsi reprendre un meilleur rythme après tes règles.

Si tu es en phase ovulatoire ou pré ovulatoire et que tu traines tes chaussettes sales comme un zombie, alors tu as déjà dépassé tes limites. Il est plus que temps de faire un bilan ET un tri drastique. Qu’est-ce qui est essentiel pour toi ? Garde ça et vire tout le reste. Tu peux utiliser la matrice d’Eisenhower : le tableau important / non important X urgent / pas urgent. Ne garde que ce qui est dans important et urgent. En phase ovulatoire, tes capacités cognitives sont meilleures, donc c’est le bon moment pour faire cet exercice. Et non, tout n’est jamais absolument important et urgent. Je te le dis gentiment maintenant pour t’épargner un carnage plus tard. Car si continue comme ça, tu vas te retrouver avec cet affreux syndrome de la bougie qui se consume par le bas. Tu sais, l’impression que « tu gères » jusqu’au jour où tout s’effondre d’un coup par en dessous sans que tu n’aies rien vu venir. Je ne pense pas que tu en aies envie.

Si tu es en périménopause. Tu traverses actuellement un énorme remaniement neuro-hormonal. Un peu comme la puberté. C’est donc normal que tu sois fatiguée. Mais tu n’as plus cette certitude que ça ira mieux dans quelques jours avec ta prochaine montée oestrogénique. Donc prends soin de toi. La personne la plus importante de ta vie, c’est toi. Et tu mérites d’être chouchoutée. Si ce n’est pas les autres, au moins par toi-même. Repère ce qui te ressource et limite autant que possible ce qui dévore ton énergie. C’est facile à dire, je sais. Mais que conseillerais-tu à ta meilleure amie, si elle était dans ta situation ?

 

 

9 trucs naturo pour survivre à décembre en forme

Et sans devenir une méchante version grincheuse de toi-même. Oui, c’est possible, même si ton cycle et la fin d’année compotent contre toi.

 

1.     La connaissance de ton cycle est ton super pouvoir

Quelle que soit la saison, ton cycle est ton GPS énergétique. Si tu pratiques la Symptothermie, tu sais exactement où tu en es. Et si ce n’est pas le cas, c’est le moment de demander un accompagnement en symptothermie comme cadeau de Noël.

Si tu observes ton cycle depuis au moins un an, tu as constaté que le stress peut décaler ton ovulation. Donc ne fais pas de planning fixe mais tiens compte des aléas de ton cycle.

Fais une liste des tâches pour tout décembre. Positionne ce qui est fixe (difficile de fêter Noël le 12 décembre) et accorde-toi de faire le reste dans le désordre en fonction des phases de ton cycle. Tu n’es pas un robot et ton cycle n’est pas une horloge atomique.

On récapitule :

  • Pendant tes règles → ralentis, fractionne les tâches, délègue si possible. Et autorises toi à hiberner
  • En phase pré ovulatoire (folliculaire) → ton énergie remonte, occupe-toi des tâches sociales et énergivores pour toi. Attention à ne pas dépasser tes limites. Fais des choix. Priorise. Ne t’éparpille pas.
  • En phase ovulatoire → Tu es au top de ta forme et de ta sociabilité. Attention à ne pas dire « oui » à tout, surtout si ça tout a lieu dans 10 jours, car à ce moment-là, tu seras en pleine phase prémenstruelle. Profite de ton enthousiasme dans l’instant présent.
  • En phase post ovulatoire (lutéale) → c’est LE moment où décembre te teste. Si tu as dépassé tes limites ces dernières semaines, tu vas le sentir passer. Prévois du temps pour toi, de la douceur et de la créativité. Amuse-toi avec les tâches créatives : décorer le sapin, faire de jolis emballages cadeau etc. C’est ton super pouvoir en ce moment.
  • Et en périménopause → Chaque jour est une nouvelle vie. Oublie les plannings de titan. Priorise et ajuste au jour le jour en fonction de ton énergie. Ton nouveau super-pouvoir : l’adaptabilité

En version rôliste : ne pars pas au combat avec une armure trouée !

 

2.     Protège ton sommeil comme Smaug protège son trésor

Ou mieux que Smaug, qui s’est un peu emballé et qui a fini en charpie parce qu’il est parti se battre pendant ses règles après avoir été réveillé en sursaut, cet idiot.

On l’a déjà dit, ton sommeil est essentiel pour ton énergie et pour ta santé !
Manque de sommeil = pas d’énergie = pas de patience = pas de magie de Noël

Quelques conseils simples mais puissants :

  • Coupe les écrans 30 minutes plus tôt. Idéalement 2h avant ton coucher (même les Réels cosy Christmas et les films de Noël)
  • Mets une lumière douce le soir
  • Instaure un rituel de fin de journée : tisane, respiration parasympathique, étirements, lecture dans un vrai livre papier
  • Fixe une heure limite pour arrêter de travailler
  • Vide ton cerveau dans un carnet. Et garde ce carnet sur ta table de nuit : si tu te réveilles en pleine nuit avec des idées, note-les tout suite. Cela te débarrassera de la charge mentale de devoir t’en rappeler et tu pourras ainsi te rendormir profondément
  • Si tu es en périménopause ou en plein SPM, ne t’inflige pas d’injonction d’endormissement. Couche toi à l’heure habituelle, fais quelques respirations, lit un livre doudou ou ennuyeux (ce n’est pas le moment de lire le Trône de Fer) et tu éteindras la lumière quand tes yeux se fermeront

 

3.     A bas la surexploitation : tu n’es pas un Lutin Ford

S’il te plait, oublie l’injonction de la perfection. Ici, c’est la vraie vie, pas un téléfilm de Noël. Et heureusement, car sinon, tu serais obligée d’attendre 1 minute avant la fin de l’histoire pour avoir droit à un bisou. Et c’est nul.

Quelques permissions puissantes à te donner :

  • Réduis le nombre de cadeaux et de plats pour le réveillon (qualité > quantité)
  • Réutilise les menus des années précédentes. Pas besoin de tout réinventer
  • Dis non aux événements qui te coûtent trop d’énergie
  • Fais le minimum et fais-le dans la joie. Et si quelqu’un essaie de te faire culpabiliser « parce que c’est important » alors que tu es en phase post-ovulatoire, il n’a qu’à le faire à ta place.
  • Planifie des soirs off non négociables. C’est une nécessité pour te recharger

 

4.     Réduis la charge mentale : ton cerveau n’est pas un calendrier de l’avent

Pour sortir du brouillard mental de périménopause ou de la fin de ton cycle :

  • On a déjà parlé du carnet de notes anti charge mentale : écris tout à la main : menus, idées, rendez-vous, cadeaux
  • Fais des listes par catégories → ça enlève 60% de la charge mentale
  • Planifie des rappels automatiques dans ton agenda
  • Profite de ta phase pré ovulatoire et ovulatoire pour préparer à l’avance ce qui peut l’être (même des micro-choses)
  • Profite de tes règles pour planifier : c’est la période où tu as le plus d’intuition et le moins d’énergie donc c’est le meilleur moment pour te créer un planning réellement faisable

 

5.     Fais des pauses

Ton énergie ne sort pas d’un puit à remplissage automatique. Tu as besoin de la recharger au quotidien, même par mini-doses. Ces pauses ne sont pas du luxe. Elles sont nécessaires.

  • Matin, midi et soir, fais une petite pause d’une minute pour respirer calmement. Si tu aimes la cohérence cardiaque, c’est le meilleur moment de l’année pour t’y remettre
  • Marche chaque fois que tu le peux, même 5 minutes, et prévois une balade tous les jours même s’il fait moche et froid
  • Le matin au réveil et chaque fois que tu sens des tensions corporelles, étire-toi comme un chat
  • Ressors ton journal intime. Chaque matin ou chaque soir, offre toi 10 minutes sans sollicitation pour écrire tout ce qui te passe par la tête
  • Chaque fois que tu vois quelque chose de joli (une déco de Noël, de la neige, un chat, tes chaussettes ultra douces) savoure ce moment avec de la vraie joie
  • SI tu te sens dépassée, lève-toi et prends la posture de wonder woman, la tête haute, le dos droit, les épaules en arrière et respire amplement 3 fois de suite. Tu sentiras ton énergie remonter

 

6.     Offre-toi de la douceur et des câlins

En général, cette partie n’est pas trop problématique, mais je t’en parle quand même au cas où

  • Accorde-toi des boissons chaudes réconfortantes et épicées et peu inflammatoires, comme un chocolat chaud fait avec du lait de noisette et de la cannelle, ou mieux, une tisane épicée au gingembre et à l’orange
  • Privilégie les repas simples, faciles à cuisiner mais nourrissants pour de vrai
  • Pose une bouillotte sur ton ventre, ou au fond de ton lit si tu as froid aux pieds la nuit
  • Crée-toi un rituel doudou : ça peut être 5 minutes de coloriages dans ton canapé tous les soirs sous un plaid avec une jolie bougie, ou boire un expresso dans ton café préféré. Peu importe. Fais en un rituel à t’offrir tous les jours
  • Fais des câlins, c’est bon pour le moral et pour l’immunité

 

7.     Le sport c’est bien, la mobilité, c’est mieux

Le mouvement est ton allié… à condition qu’il soit adapté à la saison, à la phase de ton cycle et à tes réserves d’énergie. Choisis le bon moment pour toi. Si tu es du matin, commence la journée avec une séance de yoga. Si tu détestes la nuit mais que tu adores marcher, va te balader pendant ta pause midi. Et si tu es rugbywoman professionnelle et que tu ne crains ni le froid, ni la pluie, ni le verglas, tant mieux pour toi ! Fais-toi plaisir, mais garde en tête que tout le monde n’est pas comme toi 😉

  • En phase préovulatoire et ovulatoire : marche active, renforcement musculaire, yoga dynamique, fitness, Pilates, zumba
  • En phase post ovulatoire : mouvements lents, étirements, yoga doux, qi gong, tai chi
  • Pendant tes règles : mobilité douce, repos
  • En périménopause : garde ton rythme, c’est le plus important. Mais adapte bien les séances à ton énergie du moment : flexibilité + écoute

Et dans tous les cas : marche chaque jour. Le minimum santé, c’est environ 7000 pas (1h15 au total)

 

8.     Honore ton « non »

En décembre, les sollicitations se multiplient. Ta survie repose sur un mot : « non ». Pas besoin de te justifier. Dire non à l’extérieur, c’est dire oui à toi.

Voici quelques exemples de « non » doux mais fermes :

  • « Cette année, je fais simple. »
  • « Je me préserve cette semaine. »
  • Et mon préféré : « Non, je ne peux pas. Mais merci d’avoir pensé à moi ❤️ »

 

9.     Bonus : accepte de faire 70%, pas 120%

Ton énergie vaut de l’or. Et personne n’a jamais ruiné Noël parce qu’il manquait un ruban rose fuchsia sur le cadeau de Martine, ou 8 grammes de poudre d’amande dans la bûche de Noël. On s’en fout de tout ça !

70% de charge = 100% d’amour, de joie et de présence. Le reste ? C’est que du bonus.

 

 

Traverser décembre sans t’épuiser, c’est possible. Pas en faisant PLUS, mais en faisant mieux, plus doux, plus en phase avec toi.

Tu n’es pas une machine. Tu es un être cyclique, saisonnier, sensible, puissant et vivant.
Et c’est ça ton super-pouvoir ❤️

Image de par Sarah

par Sarah

Naturopathe & conseillère en Symptothermie

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