As-tu l’habitude de manger vite ? Peut-être même considères tu les repas comme une perte de temps ? Du temps que tu pourrais passer à faire autre chose de bien plus intéressant ?
La plupart des enfants connaissent l’alimentation pleine conscience. Mais nous l’oublions tous en général vers 3 ans, avec l’entrée en maternelle. Nous apprenons à manger plus vite, à finir notre assiette puis à se dépêcher parce que « y a pas le temps ». Si tu te reconnais, sache que tu n’es pas seule. Et ce n’est pas grave. Tu peux réapprendre à manger. Et pour t’y aider, voici une expérience pour retrouver le vrai plaisir de manger.
A quoi ça sert l’alimentation pleine conscience ?
Le truc, c’est que manger, ce n’est pas du temps perdu. Manger, c’est t’offrir les nutriments dont tu as besoin pour être en bonne santé. Ou à l’inverse, si tu manges vites : c’est te nourrir d’aliments dont tu n’as pas besoin et détruire ta digestion ainsi que ta santé par la même occasion.
Ce que je te propose aujourd’hui, c’est une exercice très simple qui va t’aider à retrouver les sensation que tu avais dans la petite enfance face à ton assiette. Ce qui faisait que tu pouvais passer 5 minutes à savourer un petit morceau de pomme, en t’en mettant plein les mains et en laissant la rondelle de banane de côté. C’est l’exercice de l’alimentation pleine conscience.
C’est quoi, l’alimentation pleine conscience ?
L’alimentation pleine conscience, c’est prendre un temps spécial pour manger un aliment de ton choix. Vois ça comme un cadeau que tu t’offres. Un peu comme un soin bien-être. Pendant ces quelques minutes, tu vas aller à la rencontre de cet aliment avec tous tes sens. Comme le ferait un enfant avec son petit quartier de pomme.
Tu as 10 minutes devant toi ? C’est parti !
Je t’invite à choisir l’aliment qui te plait. En général, on propose cet exercice avec un raisin sec. Mais tu peux choisir tout ce que tu veux à partir du moment où ça tient dans ta main et que tu es ok pour le manipuler. Certaines de mes clientes l’ont fait avec un carré de chocolat, une mirabelle, un dragibus, une pomme noisette, une framboise, un morceau de kiwi, un haricot vert, une cuillérée de buche de Noël. Il y en a même une qui l’a fait avec une petite sardine. Donc tu vois, tu as l’embarras du choix
1. On commence par la vue
Regarde cet aliment comme si tu le voyais pour la première fois de ta vie. Prends quelques minutes pour le regarder sous tous les angles
- Quelle est sa couleur ? ou ses couleurs ?
- Quelle est sa forme ?
- Quelles sont ses particularités ?
Décris le comme si tu le décrivais à une personne qui ne l’a jamais vu et qui ne peut pas le voir.
2. Puis on passe à l’odorat
Approche ton aliment de ton nez et respire à pleins poumons.
- Quelles sont les odeurs qui remontent ?
- Semble-t-il sucré ?
- Sent-il comme un autre aliment ou comme un objet du quotidien ?
- Est-ce que cette odeur est agréable pour toi ?
- Peut-être fait-elle remonter des émotions ou des souvenirs ?
Décris le comme si tu le décrivais à une personne qui ne l’a jamais senti et qui n’a pas le sens de l’odorat
3. Tends d’oreille
Si ton aliment s’y prête, frotte le entre tes doigts.
- Fait-il un son particulier ?
- Ce son est-il différent selon les zones de ton aliment ?
- Qu’est-ce qu’il t’évoque, ce son ? Peut-être le bruit d’un instrument de musique ?
Décris le comme si tu le décrivais à quelqu’un qui ne peut pas l’entendre.
4. Un peu de gratitude
Réfléchis à toutes les personnes qui sont intervenues pour que cet aliment parvienne jusqu’à toi. S’il s’agit d’un végétal, un pépiniériste a peut-être prélevé et pris soin des graines. Puis un agriculteur les a plantés, et en a pris soin pour que cet aliment arrive à maturité. Il les a arrosés en été, les a couverts en hiver, les a cueillis à maturité. Puis un primeur l’a sélectionné et posé sur son étal. Où toi, tu l’as choisi parmi plein d’autres. Remercie toutes ces personnes y compris toi de t’avoir fait ce cadeau.
Si c’est un aliment industriel, c’est pareil. Tu peux remercier le chimiste qui a préparé le colorant. L’ouvrier qui a mélangé les ingrédients et celui qui a pris soin des machines. Puis les personnes qui sont intervenues pour l’emballage et ainsi de suite. Remercie les sincèrement.
5. Le sens du toucher
Il est temps maintenant de palper ton aliment entre tes doigts. Avec respect.
- Est-il lisse ou rugueux ?
- Quelle est la sensation sous tes doigts ?
- Est-il souple ou dur ?
- A-t-il des zones qui se différencient, au-dessus, au-dessous ?
- Est-ce qu’il fond dans ta main ?
- Quelles sont ses particularités ?
Décris le comme si tu le décrivais à quelqu’un qui ne l’a pas dans les mains.
6. Et le sens du goût
Tu peux maintenant, mettre ton aliment dans ta bouche. S’il est grand, tu peux le croquer. Laisse le gout se diffuser dans ta bouche.
- Comment décrirais tu le goût de cet aliment sur tes papilles ?
- Quelle sont les sensations au contact de ta langue, de tes dents.
- Est-ce agréable ?
- Es-tu contente d’avoir ce goût et ces sensations en bouche ? Ou as-tu envie de l’avaler vite fait ou de le recracher ?
Prends le temps de le savourer. Puis décris le comme si tu le décrivais à quelqu’un qui n’a pas la possibilité de le manger
7. Fais un bilan de cette alimentation pleine conscience
Pour conclure cette expérience, je te propose de faire un court bilan de ta rencontre avec cet aliment via l’alimentation en pleine conscience.
- Qu’as-tu pensé cette rencontre avec cet aliment spécifique ? Était ce plaisant ?
- Que penses tu de cet aliment ? Est-ce que tu l’aimes vraiment ? Ou est-ce que l’aimes autant que tu le croyais ? Ou encore plus qu’avant ?
- Est-ce que avec le recul, tu aurais préféré en prendre un autre ?
Je t’invite à noter sur un cahier un petit bilan de ton expérience.
Et à t’offrir dans les semaines qui viennent d’autres rencontre avec d’autres aliments avec cet exercice de l’alimentation pleine conscience. Tu pourrais avoir de belles surprises